Abordons aujourd’hui l’un des programmes involutifs des plus sournois auquel la quasi-totalité de l’Humanité succombe, surtout depuis l’avènement de l’homme moderne. En effet, nos ancêtres n’étaient pas aussi intoxiqués que cela, mais depuis WW2 cela n’a fait qu’empirer.
En effet, cette maladie de l’homo-occidentalus-américanus s’est développée au fur et à mesure de la mondialisation, c’est-à-dire au fur et à mesure qu’il a fallu être de plus en plus productif afin de survivre en ce monde de mécanisation et de robotisation à tout va.
Cette maladie est le “il faut faire”. Il faut faire ceci ou cela. Il faut bouger son cul pour réussir sinon tu resteras un larbin toute ta vie… Il faut, tu dois afin que tu réussisses mon fils, que tu deviennes un homme, que tu fasses ta place et surtout que tu aies ce que tu désires ! Bien sûr, ça se conjugue aussi au féminin puisque la femme au foyer ce n’est plus vraiment d’actualité, n’est-ce pas ?
C’est ainsi que derrière ce “il faut faire” afin d’acquérir biens et respectabilité, on se retrouve à être de petits robots qui iront dans le sens voulu justement par les sombres. Ainsi ces moutons besogneux, puisqu’ils sont à la besogne, n’auront plus le temps de prendre du recul tant ils sont accaparés par les différentes choses qu’ils doivent faire.
Alors, ils font, ils font… les petits trains et, sans s’en rendre compte, ils roulent sur les rails posés par les grands de ce monde en croyant être des pionniers comme dans le grand Far-West. Cependant, ils apprécient quand même les gares, la restauration rapide, les sandwicheries, les hôtels des gares tout en acceptant les gares de triages inévitables.
Ils pensent faire leur vie mais leur vie est téléguidée du début à la fin, de la naissance à la tombe… Ils se pensent être les auteurs de leur vie, de leur philosophie, de leur état d’être et accessoirement de leur fortune. Ils sont convaincus qu’avec la volonté et des objectifs précis, ils feront leur vie afin d’acquérir richesse, reconnaissance, amour et bonheur…
C’est leur quête, une quête furieusement matérialiste, furieusement égotique où le mental-égo va pouvoir s’en donner à cœur joie. Ils y auront cru pendant un certain temps au début de leur vie, mais plus ils avancent et plus ils découvrent qu’ils sont prisonniers d’un système et que celui-ci ne leur laisse en fait aucun choix véritable. Tout est balisé.
Cependant, cette règle involutive du “il faut faire pour obtenir ceci ou cela” est absolument pernicieuse puisqu’elle vous précipite dans un mode de fonctionnement basé sur l’avoir uniquement, d’où l’erreur de croire qu’il faut avoir pour être. Tout marcheur sait cela, mais cela ne l’empêche aucunement d’appliquer cette règle au spirituel !
En effet, que dois-je faire pour ascensionner ? Que dois-je acquérir pour faciliter mon élévation vibratoire ? Que dois-je lire pour accumuler du savoir, de la connaissance afin de dépasser ma condition actuelle d’ignorant notoire ? Que dois-je, que dois-je, que dois-je…?
Cela n’en finit pas et n’en finira pas puisque, justement, cette façon d’agir est celle d’un mouton, celle d’une destination espérée au même titre que celle d’un bonheur espéré après des années et des années de labeur !
Mon frère, mon ami, vois-tu en quoi cette démarche du “il faut faire, il faut que je fasse pour…” est vicieuse, involuante et donc destructive par rapport à ce que tu souhaites véritablement ? Vois-tu combien il y a un mélange entre “une aspiration à” et “une volonté de” ? C’est toute la nuance mais elle est essentielle.
Aspirer à une vie meilleure ne demande pas de poser des objectifs et donc de les atteindre pour réussir à l’avoir. Faire pour espérer devenir est l’exact opposé de vivre son instant présent, son êtreté. Dit autrement, plus tu voudras faire et plus tu t’éloigneras de ce à quoi tu aspires.
Nous savons que la volonté est issue du mental-égo. Nous savons que les objectifs visés sont forcément en relation par rapport à des croyances, à des projections futures basées sur des programmations involutives.
Nous savons aussi que la 3D est une dimension “géométrique”, une dimension masculine, une dimension qui met en avant les faits, la matière, la construction, le mental et que ça joue dans la dualité pure où le temps est parfaitement linéaire. Il y aura donc projection, organisation, planification et réalisation, c’est inéluctable. On est dans le Faire.
Cependant, cela n’a rien à faire avec l’êtreté qui est de 4D et où le temps est intérieur et relatif à notre niveau vibratoire. Être ne demande pas à faire mais demande tout l’inverse de la 3D. Il n’y a donc pas de projection d’un “je voudrais”, d’une organisation à mettre en œuvre, d’une planification avec des délais et donc d’une réalisation à maintenir coûte que coûte !
Non, avancer sur la voie c’est au contraire l’abandon du processus mécanique masculin qui organise et gère tout. On n’est donc pas dans le faire mais dans le défaire. Hé oui, nous sommes tous prisonniers de nos propres désirs et projections, de nos attentes et espérances. L’espoir, tout comme la volonté, appartient aux moutons, pas aux marcheurs.
Être un marcheur, c’est avant tout se libérer du fardeau de l’atteinte d’un objectif. C’est remplacer l’espoir (et donc le faire) par la gratitude de vivre votre instant présent tel qu’il est et comme il est. C’est l’abandon de toute course quelle qu’elle soit, d’où le terme marcheur et non coureur !
Les gens de 3D courent dans tous les sens, et vite car ils n’ont pas assez de temps. Le marcheur suit le chemin de son cœur et vit son instant pour ce qu’il est. Ainsi ce qui n’est pas fait aujourd’hui se fera un autre jour ou jamais. Il se laisse porter par les énergies du moment et en fonction de ce qu’il ressent de faire ou de ne pas faire. C’est ça la vraie liberté, mais c’est vrai que tant que l’on a des factures à payer, cela ne sera pas aussi simple.
La version 4D, dans ses débuts, est très stressante mais au fil du temps, une zénitude se développe car La Vie nous fait découvrir les synchronicités. C’est donc avec le temps, la pratique et surtout le recul, que l’on découvre que plus on lâche nos résistances et plus la fluidité s’installe. Et plus la fluidité s’installe et plus la vie de tous les jours se simplifie d’elle-même.
Apprendre à se laisser porter n’est donc pas un truc que l’on peut faire et planifier. Cela ne peut que se vivre en s’abandonnant à l’instant présent. Il est donc urgent de virer ce mécanisme de mouton, cette croyance que vous allez avoir ce que vous voulez, car c’est en totale opposition à la véritable êtreté.
Alors, pourquoi aujourd’hui j’aborde cette question ? La raison en est bien simple puisque une lectrice à plusieurs reprises a laissé dans les commentaires la question suivante : Pourquoi, Laurent, tu nous dis toujours de ne pas faire plutôt que des trucs à faire ? C’est une bonne réflexion et je me devais de vous y répondre, et je vais aller encore plus loin dans l’explication.
Donc maintenant que vous savez que le faire, la volonté de faire est en relation directe avec une projection, une attente future, vous comprenez le piège involutif qui vous fait nourrir quelque chose qui va à l’encontre même de l’êtreté.
La volonté du faire, la volonté de votre mental-égo à vouloir fabriquer un futur hypothétique avec l’espoir d’une récompense s’appelle tout simplement de l’illusion, ou une promesse électorale si vous voulez du plus pragmatique, du plus terre-à-terre. C’est du flan total, c’est du mensonge à l’état brut et il est donc normal que le bilan soit mitigé, voire négatif.
En effet, vivre votre êtreté va vous demander de défaire toute cette programmation du faire. Ça va vous demander d’être vigilant quand ce mécanisme va se mettre en œuvre, car il est automatique. Vous avez été programmé comme ça, alors à vous de le défaire. Ainsi plus vous déferez et plus vous reprendrez les rênes de votre destinée ; or, c’est quoi votre destinée justement ?
Et là, grosse déception, car en vérité vous n’en savez foutrement que dal !!! C’est le premier cri de désespoir du marcheur qui vient de découvrir qu’il ne sait pas pourquoi il est là, dans ce corps, dans ce bac à sable involutif, dans ce contexte merdique qui fait qu’il se sent mal…
Hé oui, pensez-vous qu’en vous mettant au paradis, vous auriez la force de vous réveiller et de regarder en face vos propres travers involutifs ? Non, le boulanger ne se sert pas de la cabane du chien pour cuire ses pains… Il utilise un four et il doit l’alimenter avec le feu, le feu du cœur, le feu de l’êtreté.
Il ne sait pas combien il lui faudra de temps pour cuire telle fournée ou telle fournée, car elles sont toutes uniques. C’est seulement quand on est dans une vision de productivité, de rendement et donc de gains, que l’on devient un industriel. Et cela se ressentira sur le goût du pain, car celui-ci ne sera plus fait par amour mais par un acte automatique dénué, justement, de cet amour émis quand on est en êtreté.
Qui de nous préfère aller acheter du pain chez un boulanger que l’on sent investi dans sa passion plutôt que dans un supermarché où tout est fait par des machines robotisées ? Instinctivement, nous ressentons que la vibration prévaut sur le coût, tout comme le bio prévaut sur l’industriel.
Ainsi, un marcheur c’est celui qui préfère être d’abord pour ensuite faire et non l’inverse, c’est-à-dire faire pour être. Or, revenant à votre destinée, à votre légende personnelle, à votre mission ou quel que soit le vocable ou l’expression, qu’en savez-vous réellement ? Rien ou pas grand chose, or pensez-vous que c’est à travers la volonté de faire que vous aller la découvrir ?
La réponse est évidemment non puisque, justement, les sombres ont mis cela en place afin que vous ne le découvriez pas sinon vous ne pourriez être des moutons ! La solution consiste donc à démonter le mécanisme involutif en prenant justement conscience de ce qu’il ne faut pas faire.
Prenons un exemple : “Tu ne joueras pas aux jeux d’argent”. C’est simple et donc à chaque fois que tu voudras jouer au loto, parier sur internet ou tout simplement boursicoter, abstiens-toi. Il est évident que si tu n’as pas compris la portée de ce commandement, tu ne seras pas d’accord et régulièrement tu iras gratter une grille ou deux au café du coin.
Par contre, si tu sais pourquoi, alors en conscience tu agiras et tu deviendras intraitable avec tous les jeux d’argent. De ce fait, non seulement tu conforteras ton intégrité mais aussi ta foi envers ta petite voix qui organise toute la logistique afin que justement tu puisses remplir ta “mission” ici-bas.
En effet, comment veux-tu programmer des choses futures, des espoirs et donc des attentes, si tu ne sais même pas c’est quoi ta “mission” ? En quoi crois-tu te connaître ? En quoi crois-tu savoir ce vers quoi ton Soi Supérieur veut t’emmener ? Ton mental-égo n’en sait foutrement rien, d’où cette dépression intérieure quand tu réalises cela.
Hé oui, ton mental-égo joue de cette mélancolie à ne pas savoir ta “mission” afin justement de te couper les ailes en tant que marcheur. Comprends donc qu’en lui coupant à lui-même ses propres ailes en refusant systématiquement toutes ses projections futures, tu te permets de reprendre la main.
C’est l’histoire du voleur volé. C’est donc en n’agissant pas dans le sens de ton mental-égo que tu te libèreras de lui. Et, pour cela, l’arme ultime est tout simplement de vivre l’instant présent en pleine conscience de ce que tu vibres en chaque instant. Cela s’appelle l’êtreté, c’est-à-dire être dans un temps intérieur, dans une vibration paisible, bien que tout cela s’insère dans un temps extérieur qui est ce qu’il est.
Voilà pourquoi je parle majoritairement de ce qu’il faut éviter plutôt que de ce qu’il faut faire. Nous avons à nous déshabiller de nos programmes afin justement de pouvoir nous faire habiller par ce que notre petite voix sait juste pour nous. Nous étouffons sous toutes les projections, y compris celle de vouloir causer avec notre petite voix !
En effet, plus vous voudrez le faire et moins ça se fera. C’est votre volonté de vouloir obtenir qui est le frein même à son obtention. Donc ne désirez plus rien et vous aurez tout. C’est juste une histoire de temps, car c’est une histoire de capacité à s’abandonner. Ainsi plus vous vous abandonnerez, plus vous lâcherez prise, et plus rapidement vous acquerrez ce que l’on appelle la foi, la confiance en ce qui EST et en ce qui est juste pour vous.
Le monde est parfait et, même si vous avez cela en mémoire, ce n’est pas suffisant pour le vivre en chaque instant. La Paix Intérieure est le résultat d’une êtreté vécue intérieurement et en conscience. Quand je dis en conscience, cela veut dire qu’à chaque fois qu’un programme involuant vient faire baisser votre fréquence, vous le détectez et agissez en conséquence.
Voilà pourquoi il est plus facile d’enseigner les choses à ne pas faire plutôt que des choses à faire. Se déshabiller des programmes involuants, c’est passer du stade de celui qui a peur de manquer à celui qui sait qu’il se dirige vers une plage tropicale où le soleil brille de tous ses feux.
En effet, plus vous marcherez en direction de votre cœur et plus vous vous rapprocherez de votre soleil intérieur. Cela faisant, vous redécouvrirez la joie de se baquer à poil et de jouer sur la plage tel un enfant construisant des châteaux de sable (ou autre) et qui sait que c’est impermanent.
L’êtreté ne se gagne pas avec la volonté de faire mais avec l’intention inaltérable que plus vous lâcherez vos loques involutives et plus vous aurez la chance de bronzer sous les rayons de votre Soi Supérieur.
Laurent DUREAU